Qu’est-ce que la science ouverte ?
Il s’agit de la libre diffusion des résultats, méthodes et produits issus de la recherche scientifique, sans restrictions. Cette approche tire parti de la transition numérique pour promouvoir l’accès ouvert aux publications, aux données, aux codes sources et aux méthodes de recherche. Elle permet à la recherche financée par des fonds publics de conserver le contrôle sur les résultats qu’elle génère. De plus, elle crée un environnement où la science devient plus transparente, mieux étayée et reproductible, tout en étant plus efficace et cumulative. Par ailleurs, l’ouverture de la science favorise la démocratisation de l’accès au savoir, bénéfique pour l’enseignement, l’économie, les politiques publiques et la société dans son ensemble. Enfin, elle constitue un outil pour renforcer l’intégrité scientifique et améliorer la confiance du public dans le processus scientifique.
Le deuxième plan pour la science ouverte élargit son champ d’action aux codes sources issus de la recherche, multiplie les leviers de transformation pour généraliser ces pratiques, et propose des déclinaisons adaptées aux disciplines et thématiques spécifiques.
Le premier Plan national pour la science ouverte 2018-2021
Après trois ans de mise en œuvre, des avancées significatives ont été constatées. Le taux de publications scientifiques françaises en accès ouvert est passé de 41 % en 2017 à 56 % en 2019. Le Fonds national pour la science ouverte a vu le jour, avec deux appels à projets lancés en faveur de la publication scientifique ouverte, tout en soutenant des initiatives internationales d’envergure. L’Agence nationale de la recherche (ANR) et d’autres agences de financement exigent désormais l’accès ouvert aux publications et la mise en place de plans de gestion des données pour les projets qu’elles financent. Plusieurs guides et recommandations ont été publiés pour aider à la mise en pratique de la science ouverte.
Le second Plan national pour la science ouverte 2021-2024
Les ambitions du 2e Plan d’ici 2024 sont de généraliser les pratiques de science ouverte en France, en facilitant le partage des données de la recherche et l’ouverture des logiciels produits par celle-ci. L’objectif est de faire de la science ouverte une pratique courante et quotidienne, tout en accélérant la circulation des informations entre chercheurs pour accroître l’efficacité de la recherche et favoriser la multiplication des découvertes. Le plan vise également à contribuer à la démocratisation de l’accès au savoir, en rapprochant la science de la société, conformément à l’esprit de la loi de programmation de la recherche (LPR). Il ambitionne enfin d’étendre le mouvement de partage des données, déjà largement répandu dans des disciplines comme l’astronomie, la sismologie ou la génétique, à d’autres domaines scientifiques.
Le 2e Plan présente plusieurs spécificités. Il élargit son champ d’action aux codes sources issus de la recherche et structure les initiatives en faveur de l’ouverture ou du partage des données à travers la création de la plateforme Recherche Data Gouv. Il multiplie les leviers de transformation pour généraliser les pratiques de science ouverte et en propose des déclinaisons adaptées aux différentes disciplines et thématiques. Ce plan répond également à l’ambition de l’Union européenne de voir chaque pays doté d’un plan national pour la science ouverte, tout en constituant une contribution majeure aux engagements de la France en matière de transparence de l’action publique, dans le cadre du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO), qui réunit plus de 70 pays dans le monde. Pour sélectionner un entrepôt thématique de confiance pour le dépôt de données, un document et une méthodologie sont proposés par le Comité pour la science ouverte
Les données FAIR
Les données FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) sont un cadre de principes visant à améliorer la gestion et le partage des données de recherche. Elles doivent être facilement trouvables grâce à des identifiants et des métadonnées claires, accessibles via des protocoles ouverts, interopérables en utilisant des formats standards et des vocabulaires partagés, et réutilisables grâce à des licences explicites et des descriptions complètes. L’objectif des principes FAIR est de faciliter l’exploitation des données par les humains et les machines, en favorisant la transparence, la collaboration scientifique et la réutilisation à long terme, notamment dans le cadre de la science ouverte.
LE GBIF et la science ouverte
Conformément à une décision prise en 2014 par le conseil d’administration du GBIF, les éditeurs de données doivent attribuer l’une des trois licences Creative Commons à tout ensemble de données d’occurrence publié. Cette décision vise à apporter plus de clarté aux éditeurs et aux utilisateurs sur l’utilisation des données partagées via GBIF.org. Creative Commons est une organisation à but non lucratif qui aide à lever les obstacles juridiques liés au partage des connaissances et de la créativité pour répondre aux défis mondiaux.
Les trois options sont :
- CC0 : les données sont mises à disposition pour tout usage sans restriction ni exigence particulière de la part des producteurs
- CC-BY : les données sont mises à disposition pour toute utilisation, à condition que les sources de données utilisées soient adéquatement attribuées (équivalent à la Licence ouverte Etalab). Nous recommandons cette licence.
- CC-BY-NC : les données sont mises à disposition pour toute utilisation à condition que l’attribution soit faite de manière appropriée et que l’utilisation ne soit pas faite à des fins commerciales